mercredi 30 janvier 2008

L'Anecdote de la nuit de l'épouvante


Alors que certains profitent de leur journée au bureau pour travailler, Marcel et moi en profitons parfois pour nous raconter des anecdotes, c'est bien plus intéressant que de travailler.

Grâce à nous, des milliers d'Euros et de Livres Sterling sont chaque année injectés dans l'économie, sans aucune contrepartie productive. Oui, Marcel et moi créons ainsi de la richesse, c'est stupéfiant.

Mais le but de ce billet n'est pas de vous faire un cours d'économie, fût-elle parallèle. Je voulais vous faire partager ma dernière anecdote en date. A l'avenir je reviendrai pour vous raconter mes anecdotes les plus sopori... euh intéressantes.

Voici donc le copier-coller de l'anecdote de :

La Nuit de l'épouvante !


Patauzeu: Faut que je te raconte cette nuit, c'était dantesque
Marcel: Oui dis moi
Patauzeu: Il convient d’abord de resituer la situation
Marcel: Oui
Patauzeu: Tu sais que pour des raisons financières de pas assez d’argent, j’habite en auberge : je suis dans une chambre prévue pour 4 personnes, mais nous ne sommes que 3, un lit étant vide depuis dimanche.
C'est assez tranquille, les 2 autres ne rentrent souvent que fort tard et sont assez silencieux. La plupart du temps j'ai donc la chambre presque pour moi seul. Il n’y a pas de bruit la nuit, les lits sont confortables, et l’on dispose d’un réfrigérateur qui semble d’ailleurs n’intéresser que moi.
Marcel: Oui
Patauzeu: Bref, tout se passe à peu près pour le mieux, compte tenu de la situation.
La nuit dernière, à 3h30, alors que nous dormions du sommeil du juste (pour faire dans le cliché, j’aime bien les clichés littéraires), la porte s'ouvre avec fracas, la lumière est allumée, et j'entends un homme parler très fort en turc/turkmène/ogloukistani… bref, un langage incompréhensible.
Marcel: Ah l'ogloukistanais quelle belle langue
Patauzeu: Réveillé en sursaut, j'ai les yeux grand ouverts, tourné face à la pièce, je vois rentrer un genre de poussah
Marcel: Ouais, Jabba the hutt
Patauzeu: 1m85 environ, coiffé d'un bonnet gris, très large en son milieu, et se parlant à lui-même, toujours dans son obscur dialecte (probablement usité par à peine quelques dizaines de millions de personnes).
Du regard, il inspecte la pièce, toujours bavardant.
Puis il voit que je suis réveillé, et je m'aperçois soudain qu'il s'adresse à moi, me posant semble-t-il une question, toujours dans sa langue !
Marcel: Un extraterrestre

Patauzeu: Portons un instant notre attention sur moi, à cet instant : je jouis d'une situation relativement confortable, presque toujours seul dans une chambre en centre ville, pas cher pour le quartier.
Patauzeu: Ce confort, relatif certes, vient d'être ébranlé, mis à bas par ce personnage qui s'annonce des plus étrange et bruyant, et prétends occuper un lit dans cette chambre Grand Confort.
Marcel: Angoisse
Patauzeu: De plus, j'ai été brusquement réveillé, que dis-je, tiré d'un rêve agréable !
Marcel: L'ordure
Patauzeu: Bref, je ne suis pas d'humeur à répondre à cet individu, qui me parle et que je ne comprends pas, et que j'observe d'un regard noir (enfin j'imagine que c'est pas avec les yeux de l'amour)
Marcel: Fear...Scared Patauzeu
Patauzeu: Et là, moment magique : voyant qu'il ne tirera rien de moi, il se tait, et au lieu de continuer son inspection des lieux en silence, il commence à ahaner, à glouglouter, que sais-je ! Il émet des bruits de gorge, des "han han !"
Il fait ça fort, et ça ne s’arrête pas.
Marcel: TADAAA
Patauzeu: Là je commence à flipper, j'imagine le cauchemar que va devenir la cohabitation, d'autant qu'on a déjà dans la chambre un égyptien d'environ 50 ans, au physique équivalent, mais sans le bruit ni les gloussements
Marcel: Ah oui
Patauzeu: tout en émettant ses borborygmes, le kurde/turkmène/syrien (ne soyons pas sectaires, de toutes façons je comprends rien à ce qu'il dit) continue d'observer la chambre, et plus précisément le lit laissé vacant, un lit en hauteur (ils sont superposés), au dessus du gros égyptien.
Marcel: /me angoisse
Patauzeu: Et c’est sur ces entrefaits qu’il ressort de la chambre, éteignant heureusement la lumière derrière lui.
Marcel: Et les 2 autres ?
Patauzeu: il semble qu'ils n'aient pas été réveillés.
Marcel: Diantre
Patauzeu: à moitié soulagé, je me retourne dans mon lit, murmurant à qui veut l’entendre un "putain c'était quoi ça ?"
Patauzeu: Je commence à gamberger et conclu qu'il n'a pas trouvé la chambre à son goût (elle est assez petite, surtout si on considère son tour de taille).
Mais surtout, il lui est sûrement impossible de grimper à une échelle pour atteindre sur le lit resté libre.
Dans l’inquiétude de son éventuel retour, je mets quand même une bonne demi-heure à me rendormir, et ce matin je me réveille 1h30 en retard.
Marcel: ....
Patauzeu: à mon réveil, le quatrième lit était heureusement toujours vide.
FIN

1 commentaire:

Dr Chewbacca a dit…

Y a plus qu'à mettre des bandeaux de pub sur cette anecdote et les milliers d'euros et de livres seront amortis.